Les ennemis et les maladies

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Le ravageur, souvent un insecte, mais également un champignon, un virus ou une maladie physiologique, vit aux dépens d'une plante en provoquant des symptômes visibles. Sa présence doit être rapidement remarquée, car le sujet se fragilise petit à petit et, faute de traitement, risque de mourir. Inutile, néanmoins, de vous jeter sur un pulvérisateur ! la lutte doit être raisonnée. Utiliser trop de produit peut, à la longue, abîmer la plante et même provoquer une résistance de l'insecte ou de la maladie.
La première opération consiste à inspecter la face interne des feuilles et le collet de la plante. Utilisez une loupe si nécessaire. Déterminez également si d'autres spécimens de la même espèce sont touchés et observez l'évolution des symptômes. Rappelez-vous ensuite si le phénomène se produit chaque année, s'il est fonction du temps et quelle est son ampleur. Cherchez le responsable du mal. Soit l'insecte est visible à l'oeil nu ou à la loupe, soit vous ne disposez que de quelques indices : forme des perforations, trace argentée d'escargots ou de limace ; si vous voyez de la poudre, il s'agit d'un champignon. Les fourmis signalent, quant à celles, l'existence de miellat, substance produite par un insecte piqueur tel la cochenille ou le puceron. Une odeur nauséabonde provient d'une bactérie et la présente de mue prouve l'existence d'acariens, de cicadelles ou de pucerons.

Prévenir. Il s'agit de cultiver les végétaux dans les meilleures conditions possibles pour éviter le développement des maladies. Pour cela, ne plantez pas trop serré et n'arrosez pas trop, au risque de favoriser l'implantation des champignons. Intervenez de préférence le soir pour que l'eau ne s'évapore pas et mouillez toujours le sol sans éclabousser les végétaux. N'abusez pas des engrais et privilégiez le compost, les extraits d'algues, la poudre d'os et le sang desséché.

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L'entomosporioseLa cécidomyieLa chlorose

La cloqueLa fumagineLa graphiose

La pourriture griseLa rouilleLa tavelure

La tordeuse du pinLa verticillioseLe black-rot

Le botrytisLe chermès de l'épicéaLe Coryneum Cardinale

Le criocèreLe dépérissement des conifèresLe feu bactérien

Le mildiouLe phytophtoraL'érinose

Les acariensLes aleurodesLes araignées rouges

Les chancresLes cochenillesLes courtilières

Les gastéropodesLes mauvaises herbesLes mousses et les lichens

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Les acariens

Les acariens sont de minuscules "araignées" jaunes (Tetranychus) dont les piqûres répétées entraînent grisaille et dessèchement du feuillage. On peut s'en prémunir en pulvérisant un acaricide à base de decofol.

Les acariens : on les surnomme souvent "araignées rouges". Ces minuscules bestioles d'un demi-millimètre de long piquent les aiguilles des conifères qui deviennent jaunes puis rousses, puis tombent. Les toiles très denses qu'elles laissent partout éliminent toute confusion possible avec les dépérissements dus aux champignons. Les acariens prolifèrent surtout dans les régions chaudes et sèches. D'ailleurs, ils redoutent tellement l'humidité que des douches froides répétées les font disparaître. Les acaricides sont peu recommandés car leur emploi peut être dangereux. C'est Picea Glauca 'Alberti Conica' le plus sensible aux acariens mais, heureusement, il se plaît dans les endroits humides que le parasite déteste.

L'acarien, difficilement visible à l'oeil nu, révèle sa présence par plusieurs indices :
- une fine toile d'araignée relie les feuilles du sujet touché,
- une légère marbrure apparaît sur les feuilles qui finissent par tomber prématurément,
- une galle est parfois provoquée chez certains sujets, comme l'orme ou le tilleul ; cette galle est dite "en doigt de gant".
Utilisez un acaricide à base de dicofol et, en hiver, une huile insecticide pour tuer les oeufs.

Sont touchés, les asters, érables, fraisiers, genêts, sorbiers des oiseaux ...

 

 

Les aleurodes

L'aleurode, ou mouche blanche, attaque l'azalée, le chou ou le laurier-tin durant l'été. Il se repère facilement au revers de la feuille, car il s'envole au moindre dérangement. Comme le puceron, il produit du miellat, qui poisse, auquel succède la fumagine, qui la poudre de noir. Cela mis à part, il ne provoque aucun gros dégât. Dès que vous l'apercevez, pulvérisez un insecticide à base de bifenthrine au revers des feuilles.

Pour les insectes indésirables, et tout particulièrement pour les aleurodes des serres, les professionnels utilisent ces pièges tout simples, faits d'un carton de couleur jaune enduit de glu. Cette couleur, pour les raisons mystérieuses, attire irrésistiblement les aleurodes adultes qui restent alors collées sur la plaque. Prenez garde de placer ces pièges hors de portée des tout-petits ainsi que des animaux domestiques. L'application est très simple : il suffit d'enlever la bande protectrice et d'accrocher le piège, qui se jette une fois plein. C'est une version améliorée de l'attrape-mouches de nos grand-mères.

 

 

Les araignées rouges
Elles sont à redouter au début de l'été par temps chaud et sec sur pratiquement tous les conifères, mais surtout les sapins bleus et les conifères nains de rocaille (notamment Picea 'Albertiana conica'). Ces minuscules acariens mangent l'épiderme des aiguilles de conifères, provoquant une brunissure rapide de la plante qui semble comme brûlée. La mort peut intervenir en moins d'une semaine. Le meilleur traitement est une action préventive avec des granulés insecticides systémiques à base de disulfoton. Le produit est répandu au pied des conifères et légèrement enfoui par griffage. Il agit pendant 2 mois. En cas d'attaque violente, inattendue, vous pouvez aussi pulvériser un acaricide spécifique à base de dicofol.

 

 

Le black-rot
Maladie dont peut être victime la vigne-vierge.

 

 

Le botrytis

C'est la pourriture grise. Elle peut coloniser tous les organes des plantes : les feuilles, les boutons floraux, les fleurs, les pousses et même les racines. Les fructifications du champignon apparaissent sur les parties desséchées et forment un feutrage grisâtre caractéristique. Au moindre mouvement de la plante, une nuée de spores du champignon se dégage.

Le champignon produit une très grande quantité de spores microscopiques, comparables à des graines qui sont transportées par l'air et propagent la maladie. Ils peuvent se conserver dans le sol et sur les débris végétaux autour des plantes malades.

Le champignon s'installe sur les tissus morts ou en cours de dessèchement. Il ne peut coloniser une plante qu'à la faveur d'une blessure ; le botrytis se rencontre le plus souvent sur des végétaux affaiblis, poussant mal, placés dans des conditions défavorables.

Si vous respectez les règles élémentaires d'hygiène au jardin, vos plantes seront épargnées. Sur les plantes sensibles, enlevez les feuilles desséchées ou jaunissantes dès leur apparition, avant que le botrytis ne s'y installe. Dans les serres et parfois dans les maisons, la faible circulation de l'air et l'atmosphère humide favorisent son développement. Il est important  d'aérer régulièrement.
Lorsque les plantes sont trop serrées dans une même jardinière ou sur une tablette de culture, prenez soin de les rempoter ou d'espacer les godets. Si les températures sont basses dans la serre, chauffez légèrement pour réduire l'humidité ambiante. Les brumisations et les bassinages, surtout en automne et en hiver, sont à éviter. Évitez d'éclabousser les feuilles lors des arrosages et assurez-vous que le terreau ne reste pas trop humide en surface. Au jardin, pour l'arrosage des massifs sensibles ou des fraisiers, il est préférable d'intervenir le matin de bonne heure plutôt qu'en soirée, et d'arroser avec parcimonie. Enfin, lors des rempotages, choisissez un terreau du commerce dont l'état sanitaire est contrôlé ; le compost maison ou la terre de jardin peut contenir des germes pathogènes. Si, malgré ces précautions, la maladie apparaît, supprimez les parties atteintes (ou même la plante entière). Effectuez des traitements fongicides pour protéger les plantes voisines ; plusieurs produits sont disponibles - à base de dichlofluanide par exemple.

Comment prévenir la pourriture grise ?
Le problème : la forte humidité présente dans les serres et les châssis dès les premiers réchauffements printaniers peut favoriser le développement du botrytis, responsable de la pourriture grise. Toutes les plantes attirent ce champignon, notamment les plus jeunes et les plus charnues. Il pénètre par de petites plaies ou simplement par contact, lorsqu'une feuille malade touche une saine. Bien entendu, la surdensité favorise largement son expansion. Les tissus infectés se dessèchent et se couvrent d'un fin feutrage grisâtre.
La solution : seules des mesures préventives et prophylactiques seront efficaces : aérez régulièrement les serres et les châssis, espacez les plants trop serrés, supprimez les feuilles atteintes dès leur apparition et isolez les plantes malades.

Peuvent être atteints le cyclamen, le fraisier, la laitue, le lis ou la pivoine.

 

 

La cécidomyie

Cité à propos du buis : petite mouche qui cloque les feuilles.

 

 

Les chancres

A surveiller en décembre : les chancres sur les arbres fruitiers. Ravageurs et maladies sont au repos, mais en plein hiver, après la chute complète des feuilles, les traces du passage des maladies chancreuses restent nettement visibles sur les branches. Une inspection de la "charpente" s'impose. Si le chancre se trouve sur une petite branche, coupez-la bien en deçà de la zone malade. Si la branche est bien dimensionnée, une opération de curetage est à tenter. Enlevez les tissus atteints à l'aide d'une serpette désinfectée, creusez jusqu'au tissu sain qui se manifeste toujours par un aspect gluant et collant aux doigts. Le lendemain désinfectez en badigeonnant la plaie avec un mastic fongicide.

 

 

Le chermès de l'épicéa

C'est une sorte de puceron dont les piqûres répétées entraînent la formation de galles typiques en forme d'ananas. La prolifération de ces pucerons affaiblir dangereusement les épicéas mais, pour l'éviter, il suffit de ne pas planter ensemble épicéas et mélèzes. En effet, ces pucerons très éclectiques passent une partie de leur vie sur les épicéas, l'autre sur les mélèzes. Sous les épicéas atteints se développe la fumagine, un champignon semblable à de la poussière de charbon. Toutes les plantes noircissent et deviennent poisseuses. Là encore, le jet d'eau sous pression fait des miracles. Les pucerons n'occasionnent que très peu de dégâts aux mélèzes.

 

 

La chlorose
 

 

La cloque

Le problème : en mars, sur les pêchers, le stade "point vert" est proche. Les bourgeons à bois se réveillent, les écailles s'entrouvrent et laissent pointer les ébauches foliaires. Le champignon de la cloque (Taphrina deformans) s'apprête à attaquer les jeunes feuilles qui ne pourront lui résister qu'une fois étalées, c'est à dire d'ici quelques semaines. En attendant, les premières victimes se développent mal, se déforment, en prenant parfois des couleurs vives. Les parties atteintes passent du vert clair au rouge et de la poudre apparaît sous la boursouflure.
La solution : posez une pellicule de fongicide sur les jeunes feuilles pour empêcher le champignon de s'installer. Démarré en hiver, ce traitement préventif, à base de cuivre (bouillie bordelaise) ou de doguadine (anticloque), doit être renouvelé au moins une fois par semaine jusqu'à l'étalement complet des feuilles.
Peuvent être touchés, le bouleau, le chêne, l'orme, le pêcher et le peuplier.

Comment lutter contre la fausse cloque de l'azalée : il y a la vraie cloque, celle du pêcher, et la fausse, celle de l'azalée. Même si les champignons responsables sont différents, les symptômes se ressemblent.
Le problème : les feuilles s'épaississent, s'enroulent et forment parfois des galles arrondies. Les tissus malades se couvrent d'une pruine blanche à rosée, signature du champignon Exobasidium azalea. Véhiculée, semble-t-il, par les aleurodes, elle peut être grave dans les serres mais reste marginale pour les plantes extérieures.
La solution : supprimez les cloques et coupez le rameau.

 

 

Les cochenilles

Nombreuses et variées les cochenilles sont une vraie plaie pour les plantes d'intérieur. Elles envahissent en effet inlassablement les feuilles, les tiges et même, pour certaines, les racines des plantes d'intérieur.

Souvent d'origine tropicale, les cochenilles affectionnent particulièrement les fortes températures. Il va sans dire que les appartements douillets sont leur lieu de prédilection. Quelques cochenilles accidentellement introduites lors de l'acquisition d'une nouvelle plante ou à la suite d'un séjour sur le balcon ou au jardin, et c'est l'invasion assurée. Loin de leurs prédateurs, et dans de si bonnes conditions, leur multiplication se fait à toute allure. Ce qui n'est pas le cas dans les jardins où les rigueurs hivernales interdisent à ces cochenilles des séjours prolongés.

Vivant le plus souvent fixées sur les plantes, certaines cochenilles ont abandonné tous les organes de la mobilité (pattes et ailes). Elles apparaissent sous la forme de pastilles immobiles, de teinte jaune à brunâtre, recouvertes d'un épais revêtement cireux qui les met à l'abri de nombreuses agressions, traitements insecticides compris : ce sont les cochenilles à carapace.
D'autres ont gardé une certaines mobilité et arpentent difficilement les tiges des jeunes pousses. Elles se déplacent lentement d'une plante à l'autre et peuvent donner naissance à plusieurs générations par an. Semblables à de petits cloportes, elles sont recouvertes de filaments cireux blancs qui les protègent : ce sont les cochenilles farineuses. Vous pouvez observer ces petits amas blancs, d'aspect duveteux, le long des jeunes pousses, accrochées à la base des pétioles foliaires ou encore dans les fleurs.
Quelques-unes ont choisi de vivre sous terre et infestent les racines de nombreuses plantes d'intérieur.

Vous l'aurez sans doute remarqué, toutes ces cochenilles se multiplient à grande vitesse ; elles pondent des oeufs qu'elles protègent en leur fournissant une enveloppe cotonneuse ou en les gardant tout simplement sous leur corps.

Ce sont leurs très longs stylets piqueurs-suceurs qui permettent aux cochenilles de prélever la sève à l'intérieur des plantes. C'est bien de sève élaborée qu'elles sont friandes, là où les sucres et les protéines coulent en abondance. Pas question cependant de tout mettre à profit : l'excès de substances sucrées est sagement rejeté. C'est ainsi que vous pouvez remarquer une pellicule brillante et collante sous et même sur les feuilles. C'est le miellat. Affaiblies d'une part, par l'action de ces parasites et d'autre part par un rendement photosynthétique diminué par la présence des fumagines qui se développent sur le miellat , les plantes ne poussent plus, perdent un grand nombre de feuilles ; dans certains cas, elles peuvent mourir.

Les attaques de cochenilles sur les cactées se montrent aussi dangereuses, car elles provoquent fréquemment la pourriture complète de la plante.
Quant aux cochenilles des racines, elles ne sont bien souvent décelées qu'à l'occasion d'un rempotage. Principalement situées sur les racines périphériques de la motte, ces cochenilles choisissent principalement des plantes insuffisamment arrosées. N'hésitez pas, lorsque l'une de vos plantes montre quelque défaillance, à la dépoter pour apprécier l'état des racines.

Se débarrasser d'une attaque de cochenilles sur une plante d'intérieur est une opération toujours délicate. En effet, ces insectes ne semblent guère intimidés par les produits pulvérisés ; leur protection naturelle, carapace ou filaments cireux, s'avère incontestablement efficace. Il faut alors toucher le point sensible, les jeunes larves de cochenilles qui, à peine sorties, sont pour habitude de se promener sur la plante à la recherche d'un point de chute. Malheureusement, les cochenilles pondent en permanence et seuls plusieurs traitements pourront venir à bout des générations successives de larves et débarrasser définitivement votre plante de ces nuisibles. Généralement trois ou quatre traitements espacés d'une semaine vous apporteront des résultats.
Pour détruire les cochenilles racinaires, il faut employer les grands moyens. Vous devez dépoter les plantes atteintes et ne pas hésiter à éclater la motte. Les parties racinaires nécrosées, desséchées, ainsi que celles porteuses de gros amas blancs (les cochenilles) sont à couper délicatement. Trempez par la suite la plante dans une solution d'insecticide diluée ; ce type de traitement est plus efficace qu'en arrosage régulier. Rempotez la plante dans du terreau neuf, et n'hésitez pas à la placer dans un pot plus grand. Par la suite quelques arrosages avec un insecticide viendront à bout des cochenilles rebelles.

Incontestablement les produits les plus simples d'emploi sont les aérosols. Ils contiennent tous des matières actives efficaces et les traitements seront réussis si l'application est bien homogène et régulière. Tenez toutefois toujours à distance les feuilles traitées afin de ne pas risquer de les brûler. Pour combattre efficacement les cochenilles avec un insecticide à base d'huile, disponible dans le commerce sous l'appellation "anti-cochenille", et applicable au pulvérisateur, vous devez atteindre le corps de l'insecte que l'on sait bien protégé. Votre appareil à pulvérisation doit être réglé de telle sorte qu'il projette un jet puissant qui touchera toutes les parties de la plante. En cas d'envahissement, sortez vos plantes dehors et aspergez-les avec un puissant jet d'eau pour en faire tomber un maximum, puis une fois les plantes sèches, appliquer votre traitement.
Par la suite il sera  préférable de conserver les plantes à l'écart d'une lumière trop forte pendant quelques jours. Les insecticides contenant du malathion ont une odeur soutenue, désagréable. Les plantes traitées ne doivent pas être touchées par des enfants.

Cochenilles à carapace Agrumes, ananas, asparagus, yucca, bégonia, dracaena, ficus, fougères, laurier rose, orchidées, stéphanotis ...
Cochenilles farineuses des racines Abutilon, broméciacées, dracanea, palmiers ...
Cochenilles farineuses des feuilles et des tiges Agrumes, Anthurium, cactées, plantes grasses, clivia, codiaeum, marantha, orchidées, palmiers, schefflera ...

Mais aussi : Ficus, palmiers, camélia, hortensia, houx, rhododendron, vigne.

Composition Remarque
Imidaclopride(ou ...cloropride) Nouvel insecticide systémique très efficace
Huile + pyréthrines Insecticide d'origine naturelle
Bifenthrine Également action sur les acariens
Huile de colza Ne pas utiliser sur les fougères, bégonias et plantes à feuilles velues.
Huile + malathion Attention aux plantes à feuilles sensibles. Les plantes traitées doivent être éloignées (forte odeur désagréable)
Cyperméthrine Dilution de l'insecticide de 5 à 10 ml par litre d'eau.

 

Divers

Nettoyez le miellat laissé par les cochenilles avec une éponge et de l'eau tiède.

Quand vous achetez une plante ou si vous en recevez une en cadeau, il est sage que vérifier avant toute chose son état sanitaire et notamment qu'elles sont indemnes de cochenilles.

On peut également traiter les cochenilles avec de l'huile de paraffine.

La lutte biologique : Les cochenilles farineuses peuvent être combattues à l'aide d'un prédateur naturel. Cette méthode de lutte ne peut raisonnablement s'envisager que pour une serre chaude. Ce prédateur est une coccinelle tropicale, Cryptolaemus montrouzieri. La larve et l'adulte sont très mobiles ; ils se déplacent aisément sur toutes les parties de la plante et capturent les cochenilles sur leur passage. Il faut bien entendu suspendre les traitement insecticides dès lors qu'un lâcher de coccinelles est effectué. Il est possible de se procurer ces insectes prédateurs auprès des fournisseurs spécialisés dans l'horticulture.

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Badigeonnez vos plantes atteintes avec un coton à démaquiller imbibé d'alcool dénaturé (en pharmacie. Les cochenilles se décolleront immédiatement de la feuille parasitée. L'eau additionnée de savon noir en mélange avec de l'alcool dénature s'avère également très efficace. En cas de forte infestation, plongez dans ce mélange l'ensemble du feuillage (quelques minutes) en évitant que le liquide n'entre en contact avec la terre du pot.

 

 

Le Coryneum Cardinale

Le Coryneum cardinale est nuisible aux cyprès plantés en haie ce qui s'explique facilement lorsqu'on sait que le champignon s'introduit par les plaies de taille. Au début de l'attaque, les rameaux de la base se dessèchent lentement puis roussissent. La maladie progresse vers le sommet et les arbres sont alors la proie des scolytes et des buprestes qui attaquent le bois.
Aussi, chaque fois que vous taillerez votre haie, n'oubliez pas de désinfecter les plaies de taille avec un fongicide systémique, véhiculé par la sève, à base de bénomyl par exemple.
Si vous craignez une attaque de coryneum, arrosez le pied de vos arbres avec un produit à base de carbendazine à la dose, par arbre, de 10 g dilués dans 10 litres d'eau. Vous devez pouvoir ainsi enrayer momentanément l'attaque.
Afin de rendre vos cyprès plus résistants, bêchez soigneusement la terre à leur pied et profitez de cette opération pour incorporer un engrais pauvre en azote de formule 5-15-15, à raison de 125 g par arbre.

C'est au printemps que le feuillage de nombreuses espèces de Prunus se couvre de petits trous. Les plus sensibles sont les lauriers du Portugal et les lauriers-cerises. Des petites taches rouge violacé apparaissent, s'élargissent, brunissent, puis se nécrosent. Elles tombent et laissent place à un trou de poinçonneur : c'est la criblure. Le champignon responsable (le Coryneum) se contente d'infecter les épidermes, mas il oblige la feuille à se défendre : en réaction, elle nécrose volontairement les tissus malades et neutralise ainsi la propagation de la maladie ... une réaction salutaire mais peu esthétique. Cette affection n'est pas grave, mais vous pouvez la limiter en réalisant un traitement à base de cuivre au cours du mois de mars. Attention tout de même à  ne pas renouveler trop souvent cette application, un excès de cuivre provoque des trous dans les feuilles !

 

 

Les courtilières

La courtilière mange au printemps bulbes, tubercules et légumes, mais aussi des insectes et des vers. Elle peut être utile. Alors que faire pour sauver vos plantations ?
Il faut déjà savoir que les appâts empoisonnés à base de lindane permettant la destruction de courtilières, ont été interdits parce qu'ils sont dangereux pour la volaille et les oiseaux qui peuvent en consommer, ainsi que pour les prédateurs consommant des courtilières intoxiquées (hérisson, musaraigne, blaireau, étourneau, merle, rapaces ...). Il semble préférable de laisser en vie ces ennemis naturels des courtilières. En effet, le lindane, laisse des résidus toxiques dans les légumes et les fruits atteints par le produit ; aussi a-t-il été interdit sous toutes ses formes dans les jardins.
Le piégeage, en avril-mai, avant la période de ponte, consiste à enterrer au ras du sol des récipients à bords lisses (bocaux de verre, boîtes de conserve...) dans lesquelles les courtilières tombent lors de leurs pérégrinations nocturnes et à les ramasser le matin pour les détruire.
A l'automne, et dans un grand jardin, on peut attirer les courtilières en quête de nids d'hiver dans des sillons de 30 cm de large et de profondeur, remplis de fumier et recouverts de 10 cm de terre : on éparpille le fumier par temps de gel pour tuer les courtilières qui y sont réfugiées.
On peut encore détruire les nids souterrains (de mai à juillet) qui ont la forme d'une boule solide grosse comme le oing, ou procéder par "inondation". Dans ce cas, suivez avec le doigt la galerie horizontale jusqu'à celle, verticale, qui conduit au nid, élargissez-la un peu pour l'évaser en entonnoir, et verses-y de l'huile usagée puis de l'eau : les adultes remontent à la surface, les larves et les oeufs sont asphyxiés.

 

 

Le criocère

Le criocère est un insecte dont la forme adulte fait penser à un "gendarme" rouge et noir. Il s'emploie à perforer les feuilles des lis au point de les défigurer et de les affaiblir (la photosynthèse se fait mal). Dès que vous en apercevez un ou deux, traitez tous vos lis avec un insecticide à base de deltaméthrine.

 

 

Le dépérissement des conifères
C'est une maladie du collet et des racines provoquées par un champignon. Il se développe surtout dans les sols compacts et humides, quand les racines ont du mal à respirer. Les éricacées (bruyères et rhododendrons sont également attaqués). Les thuyas, chamaecyparis et cyprès sont très sensibles à cette maladie qui provoque un brunissement des rameaux et un dessèchement total ou partiel de la plante. Le seul remède efficace est l'Aliette, un fongicide à base de phoséthyl. Systémique, il est absorbé par les feuilles et les racines, puis diffusé dans toute la plante. On l'utilise en arrosage ou en pulvérisation, de préférence avant l'apparition des symptômes ou dès les tout premiers dégâts.
 

 

Entomosporiose

C'est une maladie due à un champignon redoutable. Elle provoque un affaiblissement des arbres et qui les prive de toute production de fruit normale. De petits fruits moisis restent sur l'arbre, le feuillage taché de brun tombe prématurément.

Nettoyez les arbres de leurs fruits momifiés et ratissez soigneusement toutes les feuilles mortes que vous brûlerez. Traitez ensuite intégralement (branches et tronc) avec une bouillie bordelaise (25 g/l d'eau). Au printemps, après la floraison, vous renouvellerez deux fois le traitement à un mois d'intervalle (20 g/l d'eau), lorsque le temps sera sec.

 

 

L'érinose

L'érinose est une maladie due à un minuscule acarien, Eriophyes vitis. Il provoque par ses piqûres une réaction des tissus qui boursouflent avec, à la face inférieure des feuilles, la présence d'un feutrage blanc ou rose qui vire au brun. Il hiverne sous les écailles des bourgeons et gagne les feuilles début mai. La descendance reste à l'abri dans les tissus feutrés des feuilles avant de migrer vers des jeunes feuilles. Plusieurs générations se succèdent durant la belle saison. Le traitement consiste à détruire les formes hivernantes par des pulvérisations d'insecticides huileux à deux reprises, une fois en fin d'hiver, puis à nouveau au débourrement, quand les écailles des bourgeons s'entrouvrent pour laisser passer les jeunes feuilles.

 

 

Le feu bactérien

Le feu des rosacées. C'est le plus souvent dans les zones à forte production de pommes et de poires (vallée de la Garonne, du Rhône, Franche-comté, Bretagne, Loire-Atlantique, Nord, Île-de-France ...) et exclusivement sur les Rosacées pomoïdées (pommier, poirier, cotonéaster, aubépine, pyracantha, sorbier et cognassier principalement) que le feu bactérien a jeté son dévolu. Pas de demi-victoire pour cette redoutable bactérie qui laisse ses victimes "brûlées" et meurtries. Elle bénéficie d'ailleurs de nombreuses complicités pour se propager : les oiseaux, les insectes pollinisateurs et hélas, le sécateur !
Quelques produits (fongicides à base de cuivre et de Phoséthyl d'aluminium), appliqués en traitement préventif lors de la floraison, arrivent toutefois à la repousser, mais à la moindre défaillance, elle reprend le dessus.
Seule la résistance variétale des plantes peut s'opposer à son installation. En ce qui concerne les pyracanthas, sept ans de travaux et plus de 7000 plantules furent nécessaires pour mettre au point trois variétés résistantes. En outre, ces pyracanthas se montrent de plus en plus rebelles à la tavelure, célèbre maladie qui tache les fruits de noir.

Le feu bactérien ne n'intéresse heureusement qu'à certaines plantes de la famille des rosacées : parmi elles, le poirier (surtout la 'Passe-Crassane'), les aubépines, certains pyracanthas et cotonéasters. Rosiers et spirées restent épargnés. Le responsable de ce fléau est une bactérie au nom de Erwinia amylovora. Véhiculée par un insecte ou un oiseau, elle infecte au printemps les fleurs ou les jeunes pousses. Elle progresse ensuite dans le bois, le tronc et entraîne la mort de son hôte en quelques mois. Le dessèchement soudain en été de certains rameaux doit vous alerter. Les feuilles grillées restent curieusement accrochées sur leur branche comme si elles avaient été brûlées par le feu, et les jeunes pousses se recourbent en "crosse". Coupez sans attendre les parties atteintes et brûlez-les. Désinfectez soigneusement votre lame à l'alcool. Vous limiterez la maladie en pulvérisant du cuivre toutes les trois semaines. Un fongicide, l'Aliette, est également efficace. Mais il est à base de captane et les jardiniers soucieux de l'environnement n'utilisent pas ce produit relativement polluant.
Si les producteurs fruitiers demeurent vigilants, il faut savoir que la maladie s'aventure rarement dans les jardins et reste strictement limitée à quelques plantes très sensibles. Il vous est même possible aujourd'hui de planter à nouveau des aubépines, des pyracanthas et des cotonéasters totalement résistants à la maladie. Et parmi eux pour les pyracanthas : 'Cadange Saphyr Orange', Cadrou Saphyr Rouge', 'Dart's Red'. Pour les cotonéasters, choisissez les espèces : acuminata, apiculata, faveolata, franchetti, integerrima, lucida, obscura.

 

 

La fumagine
La fumagine, poudre noire charbonneuse, envahit le dessus de la feuille. Elle se développe après l'attaque d'un insecte piqueur tel le puceron ou le thrips. Une fois qu'elle est visible, tout traitement étant inutile, contentez-vous de passer un chiffon humide aux endroits frappés, qui, à la longue, risquent de souffrir d'un manque de lumière.

 

 

Les gastéropodes

C'est au petit matin que vous découvrez de spectaculaires défoliations : les feuilles, les tiges et les fleurs de nombreuses plantes sont mangées. Les dégâts les plus importants se situent près du niveau du sol. Dans la terre, les bulbes et les tubercules peuvent également être endommagés. Lors des matinées humides, des traînées argentées luisantes sont nettement visibles sur les plantes et à la surface du sol. Ce mucus est le signe de la présence des limaces. Les hostas, les lupins, les delphiniums et les tulipes sont les mets préférés de ces limaces ou autres gastéropodes.

Ils se nourrissent la nuit et restent bien abrités tout au long de la journée. Ils se nourrissent aussi bien de feuilles mortes que de plantes vivantes. Les dégâts sont plus importants par temps chaud et humide, au cours du printemps et de l'automne. C'est sur des sols argileux, humides et riches en matières organiques qu'ils sont les plus abondants. Les terres enrichies en fumier ou en compost végétal sont particulièrement visitées.

Lors d'attaques sévères, les limaces peuvent entièrement défeuiller une plante en une nuit. Les jeunes plants et les graines en germination sont parfois détruits.

De nombreux produits antilimaces sont disponibles dans le commerce. Ils se présentent sous la forme d'appâts granulés qui doivent être répandus de façon homogène à la surface du sol. Respectez soigneusement les indications fournies par les fabricants. La plupart de ces produits contiennent des répulsifs pour les animaux domestiques et des amérisants pour les enfants. Débarrassez soigneusement votre jardin des débris et déchets de tout genre sous lesquels les limaces pourraient trouver refuge. Des sarclages ou des binages réguliers du sol dans les massifs permettent de remonter les limaces en surface où elles sont déshydratées sous l'action du soleil et du vent ou mangées par les oiseaux. L'épandage d'un paillage organique (écorce, paillette de lin ...) ou minéral (sable ou gravier) sous les plantes peut par ailleurs permettre de freiner le déplacement des limaces, donc de limiter leurs attaques. Vous pouvez encore les piéger le jour sous des tuiles ou des planches disposées dans un endroit stratégique du jardin. Les pièges à bière, particulièrement attractifs pour les limaces, offrent de bons résultats.

Le magazine scientifique américain "Nature" a publié les résultats de recherches sur l'action de la caféine sur les limaces. Il semble que ces gastéropodes ne supportent pas le café. En effet, une solution contenant 2% de caféine anéantirait 25 % d'une population de limaces en trois heures. Au printemps prochain, pulvérisez donc sur vos plantes sensibles, hostas en particulier, du café bien fort.

Profitant de la moindre accalmie du temps, les gastéropodes en tout genre sortent de leurs quartiers d'hiver en mars. Ces bestioles sont capables, sournoisement, d'anéantir les jeunes pousses des delphiniums ou autres plantes vivaces. Préventivement épandez des granulés hélicides.

 

 

La graphiose

Un terrible champignon, le Ceratocystis ulmi, qui s'associe à un insecte aventurier, le scolyte, et c'est la fin du règne de l'orme. Profitant des allées et venues de ce petit insecte du bois toujours occupé à creuser des galeries dans un orme puis dans un autre, le terrible champignon responsable de la graphiose a conquis sans difficulté tout le territoire et rien n'a pu arrêter sa course. Certains chercheurs ont décidé d'élaborer un orme capable de résister à l'attaque. Trois variétés ont alors été mises au point. Un des trois hybrides s'est montré le plus combatif et a été acclimatée en France : Ulmus Resista (r) 'Sapporo Gold', c'est son nom commercial. De nombreux hybrides résistants ont ensuite été répartis dans différents pays européens.

 

 

L'hétérosporiose
Causée par un champignon elle peut être combattue par des pulvérisations de bouillie à base de sels de cuivre ou autre anticryptogamique. Cette maladie touche les oeillets. Les premiers traitements peuvent commencer dès le mois de juin sur les jeunes plants.
 

 

Le mildiou

Si les feuilles de votre vigne-vierge deviennent molles en été, et de moins en moins nombreuses, et si la plante meurt un peu plus tard, c'est qu'elle a été victime du mildiou. Cette maladie provoque des taches anguleuses sur la partie supérieure des feuilles et une poussière blanchâtre en dessous. Il est nécessaire d'effectuer des pulvérisations avec de la bouillie bordelaise, dès le départ de la végétation. Vous pouvez aussi utiliser des produits contenant du manèbe ou du zinèbe. Il ne faut pas laisser les feuilles sur le sol car elles sont porteuses de spores qui permettent au champignon de se reproduire. Ramassez-les et brûlez-les. Vous pouvez replanter un autre pied à proximité de celui qui est mort mais prenez quelques précautions. Enlevez le maximum de racines et changez la terre qui ne contient plus d'éléments nutritifs assimilés par l'ancienne vigne depuis longtemps. Une terre neuve et riche permettra un bon développement et une bonne santé du nouveau pied de vigne. Ajoutez un peu de compost. Supprimez également les rameaux secs qui restent accrochés au support.

 

 

Les mousses et les lichens
Les mousses et les lichens s'installent sur les écorces âgées des arbres. Sans être vraiment nuisibles, ils abritent des insectes hivernant sous forme d'adultes, de larves ou d'œufs. Si les insectes xylophages ne sont pas détruits par les oiseaux (pics, sitelles, mésanges, roitelets ...) - dont la présence est toujours à encourager dans le verger -, il est préférable de décaper de temps à autre les écorces les plus atteintes. Travaillez en deux temps.
Votre première tâche consiste à gratter les plus grosses branches et les troncs avec une brosse métallique et un grattoir, de manière à supprimer au moins les mousses, les plus grosses taches de lichens et des écorces mortes.
La seconde à pulvériser un traitement d'hiver. Il existe de nombreuses spécialités qui associent un insecticide et une huile, dont l'effet est de détruire les mousses et les lichens. Vous pouvez également utiliser du sulfate de fer additionné de bouillie bordelaise.
Vous pouvez compléter le travail en soignant les coupes, les blessures et les chancres avec un produit cicatrisant (type goudron) ou une bouillie d'argile et de cuivre, de manière à empêcher les maladies de pénétrer dans le bois.
 

 

Les nématodes

Insectes filiformes de très petites taille qui pénètrent dans les tissus de nombreuses plantes à fleurs et s'en nourrissent. Les plantes présente alors des extrémités de tiges filiformes et déformées, incapables de fleurir. Inutile d'essayer de guérir les pieds atteints ; mieux vaut les détruire soigneusement et désinfecter le sol dans lequel peuvent se conserver les nématodes (utiliser un désinfectant nématicide au dazomet). Éviter de replanter les mêmes plantes au même endroit l'année suivante. (concerne les Phlox)

 

 

L'Oïdium

L'oïdium se caractérise par l'apparition de capsules noires sur la face interne de la feuille et d'un feutrage blanc, farineux qui en recouvre la surface. Le feuillage se dessèche progressivement, à moins qu'on ne le traite rapidement avec un poudrage au soufre ou une pulvérisation de produit à base de triforine, bénomyl ou de dinocap.
Il touche toutes les plantes, du printemps à l'automne.

 

 

Le Phytophtora

La sécheresse, plusieurs années de suite, peut être préjudiciable aux conifères qui se trouvent affaiblis et deviennent plus vulnérables aux maladies. C'est dans la plupart des cas le Phytophthora cinnamomi qui est responsable de leur brunissement. Ce champignon se propage par les plaies des arbustes et par les racines, car il reste dans la terre. Il faut arracher au plus vite les sujets atteints, traiter le sol à leur emplacement ainsi que les arbustes encore sains du voisinage.

Si vous constatez le brunissement très brutal d'un conifère (thuya, cyprès, chamaecyparis) dans une haie, sans que ses voisins semblent affectés, vous avez sans doute affaire à la maladie du dépérissement. Ce terrible champignon (phytophthora cinnamomi) attaque aussi les rhododendrons, bruyères, gaultherias, etc... Le seul traitement efficace consiste à éliminer les plantes très atteintes et à traiter les autres avec de l'Aliette. Ce produit s'emploie en arrosage et en pulvérisations, en respectant les doses préconisées. L'intervention doit être répétée plusieurs fois au cours de la saison. Notez que le paillage permanent avec des écorces de pin peut favoriser le développement de ce champignon.

 

 

La pourriture grise

Voir le Botrytis

 

 

Les processionnaires du pin
(Thaumetopoea pityocampa) Ce sont sont les chenilles d'un papillon nocturne à vie très brève ; elles sont particulièrement visibles de la fin janvier à la fin avril, période pendant laquelle elles circulent en procession dans les clairières bien éclairées et ensoleillées des pinèdes. Mais, avant cette manifestation, les chenilles ont hiverné dans un nid de novembre à fin janvier. Ce nid, sorte de boule d'étoupe blanche, grosse comme le poing et accrochée en haut des pins, contient de cent à deux cents chenilles. Elles peuvent défolier complètement un sujet en quelques jours. Elles attaquent les pins noirs d'Autriche, les Laricio de Corse, puis les pins maritimes et enfin les pins sylvestres. Elles attaquent aussi les pins d'Alep, les cèdres et même les Pinus insignis. Si vous veniez à constater la présence en hiver de ces nids blancs, souvent placés très haut dans les arbres et dont la présence s'accompagne d'une chute anormale des aiguilles, vous devez détruire ces nids avant que les chenilles, velues et urticantes, ne soient descendues en procession pour s'enterrer et se nymphoser. Pour ce faire, n'hésitez pas à couper la branche qui supporte le nid et à brûler le tout. Attention, ne vous aviser pas de toucher les chenilles car elles sont fortement urticantes. Cette opération doit avoir lieu avant le 15 février. Si vous ne pouvez pas accéder aux branches, vous pouvez aussi détruire les nids au fusil. On les traite également efficacement avec la bactospéine, insecticide biologique à base d'un bacille parasite spécifique, le Bacillus thuringiensis.

 

Les pucerons
Le puceron jaune, vert, gris ou noir perce l'épiderme de la feuille pour en extraire la sève et se nourrir. Il déforme les très jeunes pousses qui se rabougrissent. Vous les découvrirez facilement en colonie au revers des feuilles ou sur les jeunes pousses des végétaux.
En août ils reviennent par vagues et s'attaquent d'autant plus volontiers aux rosiers que ceux-ci remontent, offrant de nouveaux boutons à ces grappes de gourmands. La lance d'arrosage vous débarrassera du plus gros des colonies qui supportent mal la puissance du jet et l'eau froide. Si vous traitez, un produit à base de pyréthrine, de bifenthrine ou de cyperméthrine, suffit.
Les pucerons lanigères forment des colonies hivernales accrochées dans les anfractuosités des écorces, au niveau des plaies de taille, des éclatements ou des blessures des troncs, des branches ou même sur les grosses racines. Ils se cachent sous des sécrétions légères et blanches comme une bourre de laine. Les plantes ornementales touchées par leur attaque appartiennent à la famille des Rosacées : pommiers à fleurs, sorbier, aubépine, cognassier du Japon, buisson ardent; cotonéaster sont les premiers touchés. Les piqûres de ces pucerons affaiblissent les arbustes et provoquent le développement de tumeurs. 
Grattez les plaies à l'aide d'une spatule ou d'une brosse métallique.
Badigeonnez les tissus dénudés avec une brosse à poils durs trempés dans un insecticide d'hiver.

Plantes sensibles : la capucine, le cerisier, le chèvrefeuille, le chou, la fève, le rosier, le tilleul.

 

 

La rouille
La rouille se traduit pas l'émergence de pustules de couleur orangée à brune sous la feuille et par la décoloration de la surface. Pendant l'été, elle s'attaque au framboisier, à la menthe, au peuplier, à la pivoine, à la primevère, à la rose trémière et au rosier.
Retirez et brûlez les feuilles atteintes ou pulvérisez un fongicide à base de myclobutanil ou de propiconazole.

 

 

Septoriose

Maladie due à un champignon, la septoriose se caractérise par des taches noires et anguleuses sur le limbe des feuilles. On lutte contre cette maladie par la pulvérisation un fongicide à base de manèbe.

 

 

La tavelure
La tavelure rend, entre autres, les fruits des pommiers et poiriers inconsommables.
Un premier traitement par pulvérisation s'effectue juste avant l'éclosion des premières fleurs, suivi d'un second après que la quasi totalité des pétales soit tombée. Ne traitez jamais durant la floraison.
Ces traitements peuvent être exécutés avec des fongicides spécifiques, avec ou sans addition d'insecticides, ou encore uniquement avec la bouillie bordelaise dont l'efficacité n'est plus à prouver dans la lutte contre la tavelure et certaines autres maladies cryptogamiques.

 

 

La tordeuse des pousses de pin
Une autre chenille, donnant d'ailleurs de beaux papillons (Evetria buoliana), s'attaque aux pins, des pins noirs aux pins sylvestres en passant par les Pinus insignis. Les oeufs du papillon éclosent en juin-juillet et les jeunes chenilles s'installent à la base des aiguilles. Dès le début d'août, elles pénètrent dans le bourgeon, provoquant une émission de résine et passent ainsi l'hiver. Elles reprennent ensuite leur travail d'évidement de l'intérieur des bourgeons et des jeunes pousses qui se courbent en crosses révélatrices et finissent par dépérir ou par se casser. La destruction par le feu des tiges atteintes permet de limiter les dégâts de ce ravageur dont sont friands, fort heureusement, tous les insectivores et, en particulier, les mésanges bleues et les sittelles. Faites donc en sorte d'attirer  ces oiseaux en mettant à leur disposition de la margarine, du lard ou du saindoux. Les pins attaqués restent buissonnants. Le mélange des feuillus avec les pins évite la prolifération de la tordeuse des pins.

 

 

La Verticilliose

Flétrissement brutal et rapide du plant par obstruction des vaisseaux conduisant la sève.

 

 

Les anthonomes

Anthonomus pomorum ou "Anthonome du pommier" : 4 mm-Boutons floraux "anthonomés"-larve presque rectiligne (moins courbé que les autres charançons)
Facile à identifier : rostre allongé, pubescence grise avec élytres marqués d'un chevron blanc dans leur tiers postérieur, dégâts caractéristiques de la larve : les fleurs ne s'ouvrent pas et leurs pétales sont desséchés ce qui donne l'aspect d'un "clou de girofle" des boutons anthonomés; ponte dans le bouton floral débourrant (Anthonomus cinctus sur poirier a une larve courbe, d'autres sont dans les noyaux des cerises)

Anthonomus rubi ou "Anthonome du framboisier" sectionne la hampe du bouton floral sur fraisier et framboisier

Anthonomes du Poirier et du Pommier. - Deux Anthonomes très voisins se rencontrent sur Poirier : l'un pond ses oeufs en octobre dans les boutons à fleur et la larve qui éclôt au cours de l'hiver provoque leur dessiccation (clous de girofle) ; l'autre pond dans les bourgeons en voie de développement ou dans les bourgeons à bois. L'Insecte parfait éclôt en avril-mai.

Les plantations de Poiriers méthodiquement traitées à la fin de l'hiver avec l'émulsion cupro-anthracénique et au printemps avec les bouillies cupro-arsénicales paraissent assez bien protégées contre les attaques d'Anthonomes.

L'Anthonome du Pommier passe l'hiver à l'état d'Insecte parfait sous les écorces et pond ses oeufs dans les fleurs avant leur épanouissement, Les traitements de fin d'hiver avec l'émulsion cupro-anthracénique ont une action marquée contre l'Anthonome. Le traitement arsénical qui est conseillé avant la floraison contre les chenilles arpenteuses est également efficace contre le parasite.


 

 

 

 

De nouveaux végétaux plus résistants.

Résistance mais également caractère morphologiques intéressants doivent s'associer chez une plante pour permette sa commercialisation. L'obtention d'une variété résistante n'est vraiment pas une opération facile. Fort heureusement, entre sensibilité extrême et résistance totale, il existe toute une gamme de comportements possibles vis-à-vis des maladies. Ainsi, certaines plantes peuvent héberger des parasites sans y laisser leurs fleurs, leurs feuilles ou leur vie : on parle de variétés sensibles ou tolérantes aux maladies. En arboriculture fruitière, de nombreux programmes de recherches sont réalisés en vue d'obtenir des arbres fruitiers peu sensibles aux agression parasitaires. L'implantation de ces nouvelles variétés vous permettra donc de limiter considérablement les traitements phytosanitaires. Bien sûr, certaines anciennes variétés présentent des caractères de résistance, mais aucun test fiable n'a été réellement effectué. Il faut donc se fier à l'observation et aux dires des anciens, sans oublier toutefois qu'il arrive qu'une vieille variété, se montrant résistante dans sa région de prédilection, affiche quelque sensibilité une fois implantée ailleurs...
Il est vrai que la résistance est dure et que la relève de plantes rebelles aux irréductibles maladies et plutôt limitée. N'hésitons pas à ouvrir les portes de nos jardins à ces plantes faisant preuve de tolérance.
 

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Les traitements de fin d'hiver sont-ils vraiment utiles ?

Selon les us et coutumes du jardinage, il est bon en fin d'hiver de traiter arbres fruitiers et arbustes et tout genre. Ce traitement d'hiver consiste à débarrasser les arbres de toutes les formes hivernales d'insectes, d'acariens et de champignons, et à éliminer les mousses et lichens qui tapissent l'écorce des vieux sujets et semblent leur nuire. Certes, cette végétation épiphyte procure aux ravageurs un gîte et une protection de choix, mais elle est inoffensive pour son hôte et abrite aussi nombre d'organismes capables de lui rendre service en cours de saison. Voilà pourquoi, aujourd'hui, l'acharnement contre les mousses et les lichens est contesté et l'engouement pour les traitements d'hiver plus modéré. Ces derniers doivent en fait être raisonnés et appliqués en fonction de l'espèce de l'arbre et du risque sanitaire connu.
Les maladies combattues : les champignons parasites responsables de maladies en cours de saison sont les premiers visés par les traitements d'hiver. Certaines pathologies chancreuses profitent des petites plaies pétiolaires laissées sur les rameaux lors de la chute des feuilles pour pénétrer dans l'arbre : chancre européen du pommier, moniliose des fruitiers à noyau ... Dans ce cas, il faut intervenir dès la chute des feuilles pour protéger les sujets sensibles. D'autres maladies colonisent les jeunes feuilles lors du gonflement des bourgeons : cloque du pêcher, tavelure des fruitiers à pépins ... Là, un traitement de fin d'hiver sera plus adapté ; vous l'effectuerez avec des produits à base de cuivre (sulfate ou oxychlorure de cuivre).
Du côté des ravageurs : pour être touchés par les traitements d'hiver, les insectes et les acariens doivent impérativement passer la mauvaise saison en évidence sur les écorces. C'est le cas des cochenilles de différents arbres et arbustes, du puceron lanigère du pommier et de certains acariens (acarien des conifères et acarien rouge du pommier). Les produits utilisables, à base d'huile, agissent par asphyxie et se montrent plus efficaces appliqués juste avant le débourrement. Mais attention, ils ne font aucune distinction. N'ayez donc recours à eux qu'en cas de réel besoin, par exemple si une attaque importante a eu lieu l'an passé. Ne pas systématiser les traitements d'hiver et les réserver aux végétaux les plus vulnérables : voilà qui est plus raisonnable.
Pour une meilleure efficacité, il est recommandé de mouiller les arbres et les arbustes jusqu'au ruissellement et d'éviter les périodes trop froides.
 

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Les mauvaises herbes

Ces intruses qui volent l'air, l'eau, l'espace et la lumière des plantes, donnent un aspect désordonné et négligé à vos massifs, sont à éliminer sans hésitation. Et comme elles vous font perdre votre temps et votre patience, devancez-les par un griffage des bordures et des plates-bandes pour les empêcher de s'enraciner ; cela prend moins de temps que de les affronter après leur installation. Sinon, recouvrez la terre, selon vos possibilités, de paille, de tourbe, de fumier bien décomposé, de tontes de gazon, d'écorces, au pire, d'un film plastique. En effet, les mauvaises herbes n'aiment pas être privées d'air et de lumière.
Pour un maximum d'efficacité, agissez au printemps et posez le paillis, de quelques centimètres d'épaisseur, sur un sol bien arrosé au préalable.
Pour lutter contre les mauvaises herbes si elles sont déjà installées, traitez-les différemment selon leur localisation. Dans une allée envahie, ou pour nettoyer un terrain non cultivé, employez un herbicide total, ou un herbicide de contact, qui ne détruit que la partie verte, ou systémique, que l'on applique sur le feuillage en évitant scrupuleusement de toucher les plantes environnantes. Ce dernier éradique la mauvaise herbe en pénétrant jusqu'à la racine. Dans une pelouse, appliquez un herbicide spécifique et sélectif à faible dose, très efficace, sauf contre la mousse, sensible au sulfate de fer - à épandre en automne. Vous arracherez à la main les mauvaises herbes les plus récalcitrantes, en ayant soin d'enlever toute la racine. Dans une haie, traitez avec un produit débroussaillant, qui dévitalise les souches.

Jardin bio : bien des jardiniers redoutent la présence du pissenlit dans leur pelouse et n'hésitent pas à chasser cet indésirable. Si le pissenlit prolifère, c'est souvent à la faveur de tontes trop courtes. Des recherches montrent qu'une tonte à 6 cm de hauteur réduit le risque de son installation de 95%. Changer son regard sur ce pissenlit, dite également "dent-de-lion" est sans doute le meilleur moyen de le tolérer ici ou là et récolter ses fruits est le meilleur moyen de le contrôler dans la pelouse.
Mouron : réjouissez-vous si le mouron envahit votre jardin. La présence de cette herbe révèle une teneur élevée en éléments nutritifs et en humus dans le sol. L'épandage de compost à cet endroit est superflu, tout comme son arrachage. En effet, les herbes sauvages jouent un rôle important dans l'équilibre biologique du jardin. Elles protègent le sol des agressions climatiques et assurent gîte et couvert aux insectes auxiliaires. Laissez ce tapis végétal s'étaler tranquillement en attendant d'installer vos cultures et contentez-vous de le circonscrire. Il n'est pas difficile à arracher le moment venu.

Commencez à désherber les plates-bandes dès le mois de mars. En effet, la cardamine s'en est donné à cœur joie et a préparé de jolies rosettes. N'attendez pas qu'elle libère ses graines explosives formées avant que la plante ne finisse de fleurir.
Attention au liseron : dès qu'ils ont développé suffisamment de feuilles, traitez-les localement avec un herbicide "spécial liseron". En une semaine, ils jaunissent et se recroquevillent avant de rendre l'âme. Quant au chiendent, un produit à base de glyphosate en vient rapidement et durablement à bout.
Un désherbant anti-germinatif : les matières actives de cet herbicide empêchent les graines d'annuelles de germer, notamment les ray-grass, coquelicots, véroniques, amarantes, pissenlits, ravenelles et renouée des oiseaux. Peu solubles, elles restent dans les premiers centimètres du sol et sont dégradées dans l'année par la lumière et les micro-organismes. Le désherbant est appliqué préventivement, sur sol propre, entre les arbustes ou dans les massifs déjà développés. Une application annuelle suffit.
 

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La lutte biologique

Dans la lutte biologique, les insectes auxiliaires servent à lutter contre les ravageurs. Qui n'a jamais entendu parler de la coccinelle, utilisée pour éradiquer le puceron ? Le chrysope, qui ressemble à la larve de coccinelle, rend aussi un fier service en se nourrissant de pucerons ou d'acariens. A vous de l'introduire en tout début d'attaque pour qu'il ait le temps de se multiplier. Certains coléoptères comme le carabe et la cantharide consomment, pour leur part, des limaces et des chenilles.
Sinon, usez d'insecticides naturels, comme la roténone ou la pyréthrine, sans oublier le savon noir, à base d'huile végétale, très actif contre les pucerons, et la bouillie bordelaise, fongicide universel à base de cuivre. Ces divers produits sont couramment vendus en jardinerie et dans les boutiques proposant des dentées biologiques. Respectez les dosages indiqués.
 

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